Autrans-Méaudre en Vercors
Commune nouvelle, depuis le 1er janvier 2016, issue de la fusion des deux communes historiques Autrans et Méaudre.
Cette fusion exprime une unité géographique, valorise des traditions similaires et des activités identiques ou complémentaires.
Unité géographique : les deux villages sont implantés dans le synclinal ouest des possessions des barons de Sassenage sur « les montagnes de Lans », depuis les environs de l’an mille. Chaque centre-bourg s’est installé sur un point haut par rapport au fond du val, très marécageux, sillonné par de multiples petits ruisseaux convergeant peu à peu jusqu’à l’entrée de Méaudre pour former le « grand ruisseau », nommé « Méaudret » depuis un siècle environ.
Chacun des deux villages a vécu, pendant des siècles, de l’agriculture et de la forêt. Le long hiver qui domine toute la vie locale obligeait les habitants à stocker les denrées nécessaires pour tenir pendant plus de six mois : cela s’est traduit dans l’architecture de leurs vastes fermes traditionnelles qui offrent les grands volumes indispensables à ce stockage.
Aujourd’hui encore l’agriculture et la forêt sont primordiales dans l’économie locale. Avec 15 exploitations en activité, Méaudre est le village qui compte le plus grand nombre d’agriculteurs du Canton, juste devant Autrans ! On pratique le traditionnel élevage laitier qui débouche sur la fabrication du « Bleu du Vercors-Sassenage », en AOP, mais aussi l’élevage pour la viande, le lait et le fromage de chèvre, le maraichage, la production d’œufs, de glaces et de yaourts… Tous sont en agriculture raisonnée ou en Bio.
La forêt, si chère aux Méaudrais et aux Autranais, prêts à affronter la troupe en 1848 pour sauvegarder leurs droits !, est une ressource pour la commune et un havre de fraicheur et de beauté pour les promeneurs.
Les deux villages sont coupés du val de Lans par le col de la Croix Perrin : son franchissement hivernal a de tous temps été réputé difficile. Au début du XXème siècle les deux mairies d’Autrans et Méaudre, ensemble, font réaliser une étude géologique et économique pour la création d’un tunnel qui irait de Jaume (Lans) à Perrinière afin de desservir les deux communes en évitant le passage redouté ! Le prix calculé pour cet ouvrage est si élevé que cela ne verra pas le jour, mais les deux communes construiront ensemble, en 1911, le refuge de la Croix Perrin (sur une parcelle cédée par Lans) pour permettre aux voyageurs de se mettre à l’abri si nécessaire. Le col reste un passage délicat en hiver et a sans doute contribué au fait que les deux villages d’Autrans et Méaudre ne sont pas devenus des villages-dortoirs : plus de 50% de leur population active travaille sur le Plateau.
Le ski et le tourisme sont ancrés ici depuis les années 30. La neige a enfanté le ski et le « climatisme » a engendré le flux des « estivants ». Chacun des deux villages a développé sa personnalité : Méaudre, au temps du climatisme a proposé des structures d’accueil pour enfants de dimension familiale ; avec le développement du ski, ce modèle s’est affirmé : station familiale et reposante, offrant promenades dans les prés et les bois, ski en douceur, idéal pour l’apprentissage en famille. Autrans, avec les mêmes dons de la nature, a été stimulé vers un développement plus important par les choix du Conseil général d’implanter une colonie départementale et un Préventorium dans les années 30 ; sa vocation de capitale du ski de fond a été confortée par la participation aux Jeux Olympiques de 1968.
Riches de leurs traditions, de leurs savoirs, les deux villages se ressemblent et se complètent et forment à présent une belle entité accueillante et dynamique : la commune nouvelle !
Le village d’Autrans Le village de Méaudre